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L'église du 15 ème siècle

Son horloge

C'est suite à une délibération du conseil municipal de Saron-sur-Aube en date du 18 Pluviôse de l'an 9. Soit le 07 Février 1801, que l'achat de cette horloge a été décidé. C'est la première horloge qui sera placée dans le clocher de l'église.
Les arguments exposés ont été :

  • Vœu exprimé par les citoyens, sur la nécessité de faire l'achat d'une horloge pour leur usage commun

  • Considérant que la demande de la commune a pour objet un établissement qui intéresse l'ordre public et les particuliers.

  • Considérant que la population de la commune de Saron est assez considérable pour mériter l'établissement proposé, et qu'il existe en caisse des fonds suffisants pour en faire l'achat  sans recourir à aucune imposition locale...

  • C'est ainsi que l'achat de cette horloge a été décidé le 07 Février 1801.


    Historique de l'aménagement du clocher de l'église de Saron-sur-Aube :

    Les premières horloges mécaniques sont construites par des serruriers, forgerons, ferronniers, etc. ; ils ne constituent pas encore une corporation. On les appelait alors ologeurs, ologiers, relogeurs, etc.
    Dès le 16e siècle, des artisans se spécialisent dans l’art horloger. Afin de réglementer et de protéger l’exercice de leur métier ils forment les premières corporations d’horlogers à Paris en 1544. Les statuts qui les réglementent sont promulgués par François Ier. Les règles strictes qui leur sont imposées, tel que l’apprentissage du métier fixé à une durée minimum de six ans chez un Maître horloger, vont permettre à l’horlogerie de se développer et d’atteindre un très haut niveau de qualité. Dans le domaine spécifique de l’horlogerie d’édifice, le métier de l’horloger appelé également gouverneur d’horloge, régleur, visiteur, garde, etc. occupe une position importante dans la vie de la cité. Les fonctions de ce métier consistent à entretenir, régler, faire sonner, mettre à l’heure, réparer, restaurer, etc. Ces fonctions ont longtemps été considérées comme de la plus haute importance pour organiser et assurer la bonne marche des cités que ce soit au niveau économique, politique ou social.

    Les horloges d’édifice sont logées dans des tours, des beffrois ou des clochers. Au Moyen Age elles ne comportent pas toujours un cadran, l’heure est simplement distribuée de manière sonore à l’aide de cloches. Leur tintement, audible aux alentours, indique l'organisation de la journée.

    Les premières horloges possèdent une seule aiguille, celle de l’heure. Elles n’indiquent le temps que d’une manière très aléatoire et affichent le plus souvent un écart de temps jusqu’à une heure par jour

    Vers 1330, une nouvelle étape se produit, avec les horloges sonnant les heures ! Plus précisément, l'indication des heures se fait par le nombre de coups frappé sur la cloche : 1 coup pour une heure, 2 coups pour deux heures, etc...
    Techniquement, faire sonner un nombre de coups déterminé sur une cloche nécessite la mise au point d'un système relativement complexe, dit « à roue de compte ». Même l'apparition des premiers cadrans est aussi vieille que celle des horloges elles-mêmes, ceux-ci ne se généralisent qu'à partir du début du XVe siècle sur les horloges publiques. Ils n'ont alors qu'une seule aiguille, d'une part à cause de la précision des horloges à cette époque, d'autre part parce qu'une précision supérieure n'était généralement pas nécessaire.


    Mise à l’heure avec le soleil
    Avec l’horloge d’édifice on trouve souvent une méridienne. Ce cadran solaire, la plupart du temps placé sur les clochers, permet de se fier au mouvement du soleil, chaque jour, pour remettre l’horloge à l’heure. Construit en fer, le mécanisme de ces premières horloges est fragile. Il est peu fiable et s’use vite. Son manque de précision requiert une attention constante. Car, si l’horloge est une prouesse technique au 14e siècle, elle accuse quotidiennement un décalage horaire pouvant atteindre jusqu'à une heure…Il est donc nécessaire d’intervenir fréquemment sur son mécanisme pour en assurer un bon fonctionnement.
    L’entretien et le remontage des horloges sont alors confiés à un “gardien spécialisé ”. Il procède entre autres à l’huilage du mécanisme, et intervient sur les engrenages, muni d’un sablier, pour redéfinir le temps de passage d'une dent à l'autre. Il doit également remonter les poids régulièrement, ce qui implique de remettre l'horloge à l'heure, grâce à un cadran solaire ou une méridienne, qui permet d’avoir l’heure au midi solaire (heure locale).

    En ce qui concerne l'horloge de Saron je n'ai pas d'infos sur la façon dont était fait l'entretien ni sur la fréquence du remontage de chaque mécanisme. ( Si vous souhaitez apporter des infos sur ce sujet et sur le site en général, merci de me contacter)

     

    Horloge de 1801 qui occupait le clocher de l'église de Saron-sur-Aube

    Photo de ce qu'il reste du mécanisme de cette horloge de 1801, il manque des éléments , le balancier principalement qui devait être positionné sur la section carrée de l'axe de l'ancre

    Dimensions: 1.56m x 0.34m 
    La plus grosse roue dentée a un diamètre de 40 centimètres
    Les diamètres des axes d'enroulement des cordes de contrepoids sont respectivement de 6 et 5 centimètres
    L'envergure du régulateur est de 46 centimètres
    La roue d'échappement a un diamètre de 20 centimètres

     

     
    Puisque le poids était inévitablement entrainé vers le bas par la gravité terrestre, il fallait effectuer une opération de remontage

    Cette opération s'effectuait pour le mouvement et pour la sonnerie au moyen d'une manivelle. Je ne connais pas l'autonomie de cette horloge

     

       

    Détail de la commande de l'aiguille (une seule aiguille sur le cadran )
    Poids, pendule et engrenages : la clé de la mesure du temps
    Comme tout mouvement d’horlogerie mécanique, une horloge d’édifice fonctionne grâce à une source d’énergie. C’est la chute des poids, très lente, qui transmet sa force à l’ensemble. Cette force s’écoule lentement, pas à pas, au rythme du pendule.

       
    Détail de l'ancre et la roue d'échappement

    L’échappement :
    Comme son nom l’indique, sa fonction est de laisser
    « échapper » périodiquement un peu de force provenant du poids. Autrement dit : il canalise la force motrice. Sans lui, le poids ne serait pas retenu et retomberait très rapidement.

     


    Sur ce dessin animé, on peut voir la synchronisation de l'ancre et de la roue d'échappement.
    Source de ce dessin :
    http://www.histoiredegriselles.com

    Ce site m'a été fort utile pour comprendre le fonctionnement de ces merveilleuses mécaniques. Un grand merci à vous.

     

     

     

     


     

    L'ancre et la roue d'échappement

    Toujours le même principe, on voit bien pourquoi cette pièce doit son nom à sa ressemblance avec une ancre de marine

     
    La roue de compte

     

     

     

    Roue de compte

    La roue de compte pour le nombre de coups de cloche
    Le creux correspond à une commande de 1 coup de cloche (A voir le creux entre chaque came des heures, cette horloge devait sonner les ½ heures). Au niveau du repère 1 la partie creuse est beaucoup plus large.

    Pour le creux qui est plus large entre 12 - 1à 2 .

    Explications:
    12h30= 1 coup
    13h00= 1 coup
    13h30= 1 coup
    La longueur des cames permet de placer le levier de synchronisation en position haute sur la roue de compte, le temps de sonner le nombre de coups de cloche correspondant  à l'heure affichée

       
    Chaque module est indépendant et doit être synchronisé. Le nombre de coups sonnés doit correspondre à  l'heure affichée

    Je ne connais pas le nom exact de ce levier, pardon aux puristes.
    Vos conseils et vos infos seront les bienvenus, merci d'avance.

     

       
    Le mécanisme de sonnerie doit être régulé en vitesse. Sans un mécanisme de régulation, la rotation des engrenages s'accélèrerait pendant les phases de sonneries et risquerait de provoquer une rupture des engrenages ou de la roue de compte lors de l'arrêt. Par ailleurs, le temps entre les "coups" de sonnerie ne serait pas constant.

    La régulation de la vitesse se fait grâce à un régulateur à air. Ce régulateur comporte deux grandes pales. Sur l'horloge de Saron, l'envergure est de 46 cm.
    La résistance de l'air sur ces pales entraîne une stabilisation de la vitesse de rotation.
       
       

     

     

     

    Le cadran

    L'ancien cadran en bois de l'horloge date de 1835


    Dimensions : - Hauteur 1.06mètre   -  largeur 1.07mètre

    On peut souligner 2 particularités:
    1) Le chiffre romain 4 est écrit IIII et non IV
     2) Une seule aiguille

    Une seule aiguille, d'une part à cause de la précision des horloges à cette époque, d'autre part parce qu'une précision supérieure n'était généralement pas nécessaire. Les horloges devaient être remises à l’heure souvent sur la seule « horloge de référence » pour l’époque, le soleil. Quand il était midi au soleil, l’horloge devait indiquer midi. On va alors utiliser le cadran solaire .

    Détail de l'assemblage du cadre
       

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    Sources :
    Documentation Dominique Johner sur l'historique de l'aménagement du clocher
    http://rucherdesmots.weebly.com
    http://www.horloge-edifice.fr
    http://www.histoiredegriselles.com
    http://www.horloger-croixrousse.com
    http://fr.wikipedia.org>
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    Sources: Photos Jean-François Vogt 04/2013
    *Merci à la mairie et Dominique Johner pour les autorisations de prises de vues

       Création Jean-François Vogt